Le péché reconnu

9. Le péché reconnu

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1 Jean 1:6-7 6 Si nous disons que nous sommes en communion avec lui tout en marchant dans les ténèbres, nous mentons et nous ne mettons pas la vérité en pratique. 7 Mais si nous marchons dans la lumière, tout comme Dieu lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché.

Après l’exploration du thème de la communion, passons au second thème de l’épître, celui du péché.

Pour être dans la lumière, pour avoir communion avec Dieu et les uns les autres, il faut que les ténèbres soient dissipées, que le péché – ténèbres – soit ôté.

Et c’est le cas !

1 Jean 1:7 … le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché.

C’est un fait absolu, indépendant de tout ce que nous faisons ou ne faisons pas. Nous sommes purifiés, justifiés, pleinement. Jean développe ce thème plus loin :

1 John 3:5-6. 5 Or, vous le savez, Jésus est apparu pour enlever nos péchés et il n'y a pas de péché en lui. 6 Ceux qui demeurent en lui ne pèchent pas; si quelqu'un pèche, il ne l'a pas vu et ne l'a pas connu.

Jésus a enlevé nos péchés ! Il est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. Pas seulement notre péché, mais le péché qui entache la création.  Nous ne sommes plus dans les ténèbres, mais dans la lumière, ayant un accès à Dieu entièrement libre. En lui, je ne pèche pas !

Vraiment ? Nous sommes dans un monde où aujourd’hui règne encore le péché. Nous sommes tous bien conscients que nous péchons. Paradoxe ? Jean ne va pas résoudre le paradoxe, mais donner les pistes pour vivre cette dualité inconciliable pour nous

1 Jean 1:7 … le sang de Jésus-Christ son Fils nous purifie de tout péché.

On part de là. C’est la base sur laquelle tout est bâti. Fondamentalement

le problème n’est plus le péché.

Lumière, communion, amour peuvent exister malgré le péché. Mais comment vivre pour que le péché ne soit pas un problème alors qu’il est présent ? C’est sur cela que Jean veut apporter un éclairage.

Voilà comme il commence :

1 Jean 1:8-10 8 Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous trompons nous-mêmes et la vérité n'est pas en nous. 9 Si nous reconnaissons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de tout mal. 10 Si nous disons que nous n'avons pas péché, nous faisons de Dieu un menteur, et sa parole n'est pas en nous.

Jean va reprendre ce thème plusieurs fois (2:1-2,15-29, 3:4-13, 4:1-6 et 5:18-21 qui fait la synthèse)

D’abord une remarque sur un détail important du texte. Au v.8 il dit « nous n’avons pas de péché » et au v.10 « nous n’avons pas péché ». À mon sens Jean distingue les actes (v.10) de leur source (v.8), les actions de leur motivation profonde. Face à la déclaration que Jésus nous purifie de tout péché, nous devons, dans la lumière, face à la réalité, tenir compte de ces deux aspects.

Presque personne ne va dire honnêtement qu’il n’a pas de péché. Mais nous sommes plus subtilement aveugles au péché. Bien des choses nous échappent. Comme le jeune homme riche de Marc 10:17-27. Jésus lui présente quelques points de la loi, et, sur ces points, il n’a pas péché. Mais Jésus dévoile son idolâtrie de l’argent. Comme lui nous sous-estimons notre péché. Le péché est beaucoup plus profond que cela. Jésus le dit, notre appel, c’est

Mat 5:48 Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

Cela met un terme à toute prétention, toute illusion. Et Paul insiste :

Romains 14:23 Tout ce qui ne provient pas de la foi est péché.

Peut-on entrer dans ces exigences de Dieu ? Jean donne dans ces versets une première étape, essentielle, par laquelle commencer.

Reconnaître le péché

Reconnaître nos péchés, ceux dont nous sommes conscients. C’est là un premier pas concret, simple. Ne pas se trouver des excuses, mais simplement oser confronter la réalité. Appeler le péché péché.

Mais cela ne s’arrête pas là. Reconnaître que nous sommes pécheurs, qu’il y a en nous une source mauvaise, immaîtrisable, toujours présente. Reconnaître que notre estimation du péché est superficielle, biaisée, influencée par notre culture. Ce que Dieu demande, ce pour quoi il travaille, c’est de nous soyons conscients de notre incapacité propre.

Remarquons qu’il est écrit « reconnaître » ou, dans d’autres traductions, « confesser ». Cela me frappe qu’il ne soit pas parlé de repentance, même pour les péchés conscients. Il faut commencer à la base. Je ne pourrais me repentir et changer que si je saisis le vrai problème, réalisant qu’il me dépasse entièrement, et me rejetant sur Dieu et ses solutions.

Dans toute l’épître, sur ce thème du péché, Jean ne va jamais appuyer sur le bouton de la culpabilité. Partir de la repentance – comme on comprend ce terme, c’est partir sur une mauvaise base, sur celle de mon action.

La première chose que Dieu fait, c’est donc de nous éclairer pour que nous reconnaissions la réalité : nos péchés. Comment le fait-il ? Comment pouvoir accepter cette réalité gênante et humiliante ? Comment ensuite aller plus loin que cette simple reconnaissance ?

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