La communion et l'amour

6. La communion et l'amour

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1 Jean 2:9-11 9 Celui qui prétend être dans la lumière tout en détestant son frère est encore dans les ténèbres. 10 Celui qui aime son frère reste dans la lumière, et il n'y a en lui rien qui puisse le faire trébucher. 11 En revanche, celui qui déteste son frère est dans les ténèbres; il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.

 C’est la première reprise du thème de la communion lancé dans les versets 6 et 7 du chapitre 1 :

1 Jean 1:6-7 6 Si nous disons que nous sommes en communion avec lui tout en marchant dans les ténèbres, nous mentons et nous ne mettons pas la vérité en pratique. 7 Mais si nous marchons dans la lumière, tout comme Dieu lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de Jésus[-Christ] son Fils nous purifie de tout péché.

Lumière, communion, nous en avons largement parlé.

Dans ce nouveau passage Jean n’utilise pas le terme communion mais celui d’amour. Il va continuer de le faire dans les reprises suivantes de ce thème. Le terme communion n’apparaît plus dans l’épître.

Quel est le lien entre communion et amour ?

Une chose est très frappante dans cette épître, déjà ici, mais aussi dans tous les autres passages qui parlent d’amour ou d’aimer. Ils sont centrés presque exclusivement sur l’amour des frères et des sœurs, l’amour entre ceux qui sont des enfants de Dieu, la famille de Dieu.

Je puis, je dois aimer tous les hommes, même mes ennemis. Mais je n’ai pas communion avec un ennemi.

Qu’est-ce qui fait la spécificité de cet amour entre croyants ? S’aimer en étant « en communion les uns avec les autres » (1:7)

-        En communion : partager la même pensée, la même vision des choses dans notre diversité.

-        Les uns les autres : une réciprocité. Je ne peux pas dire être en communion s’il n’y a pas accord, réciprocité.

C’est très fort ! Un amour qui doit être réciproque.

Dans l’exposition du thème au chapitre 1, nous avons relevé un premier aspect de ce thème : il est impossible de séparer communion avec Dieu et communion avec les autres. La reprise de ce thème dans le chapitre 2 donne un argument supplémentaire pour nous faire sentir l’importance vitale de ces relations entre croyants.  Relisons le passage.

1 Jean 2:10-11 10 Celui qui aime son frère reste dans la lumière, et il n'y a en lui rien qui puisse le faire trébucher. 11 En revanche, celui qui déteste son frère est dans les ténèbres; il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux

Ce passage établi un lien entre la capacité de marcher dans la vie chrétienne, le discernement, et notre amour réciproque entre croyants. Si je n’aime pas mes frères, je suis aveugle, je ne sais pas où je vais et je vais tomber.

J’aurai du discernement dans ma conduite seulement si
j’ai des relations d’amour réciproques avec les croyants.

J’ai une double responsabilité quand je coupe la relation avec mon frère : je perds moi-même du discernement, mais pas seulement, je péjore aussi le discernement de mon frère. C’est pourquoi Jésus insiste tellement sur le pardon et la réconciliation. En étant en conflit entre croyants, on grippe le fonctionnement du corps de Christ. Très sérieux !

C’est un peu contre-intuitif. Le discernement dépend évidemment de beaucoup de choses : de nos connaissances, de notre maturité, de nos convoitises, etc. Pourquoi alors l’insistance sur cette communion, cet amour mutuel ?

Parce que j’ai besoin de l’autre pour pouvoir discerner et vivre une vie juste. Nous ne sommes pas faits pour fonctionner tout seul. J’ai besoin d’aide. Je suis incomplet sans l’apport de l’autre.

Parce que cet amour mutuel n’est pas seulement un outil pour un meilleur discernement. Il est l’objectif que Dieu poursuit dans la création. La communion avec Dieu et avec les autres n’est pas seulement son commandement pour aujourd’hui mais sa finalité éternelle pour nous. Négliger de poursuivre cette cible, c’est rater l’objectif. C’est la négation d’être un disciple.

 Ma relation avec mes frères et sœurs est plus
importante que les objectifs que je poursuis

Réfléchissez à quelques conséquences de ces déclarations:

  • Est-ce que dans ma vie je mets en priorité les relations avec les croyants ? Pourquoi ? Comment ?
  • Quelles sont les attitudes qui facilitent la communion ? Celles qui la rendent difficile ?
  • Pratiquement, dans la famille, dans la paroisse, que faire pour vivre une communion mutuelle spirituelle ?

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