Etre lumière

3. Etre lumière

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Si Dieu est lumière, nous sommes aussi appelés à être lumière, à refléter ses caractères.

Mat 5, 14 Vous êtes la lumière du monde

Comment refléter Dieu ? Comment être une lumière, des témoins dans le monde ? Nous l’avons vu, en étant en communion avec Dieu, en partageant ses valeurs et ses objectifs. Mais ici Jean fait un autre lien entre communion et lumière, mais avec la communion les uns avec les autres.

1Jean 1, 7 Si nous marchons dans la lumière, comme lui-même est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres.

Il affirme aussi dans son évangile que nous sommes lumière par la communion :

Jean 13, 35 A cela le monde connaîtra que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres.

Jean 17 23. Afin qu’ils soient parfaitement un et qu’ainsi le monde reconnaisse que tu m’as envoyé.

Être en communion, unis, c’est ainsi que nous sommes lumière dans le monde. C’est ainsi que nous rendons le Fils et le Père visible dans cette création.

Qu’est-ce que cela veut dire, marcher dans la lumière ? C’est ce que la suite de l’épître va développer. Mais d’abord pourquoi y a-t-il un lien entre lumière et communion ? C’est évident : si nous nous cachons, si nous refusons d’être connu, si nous ne sommes pas authentiques, pas de communion vraie possible. Pour reprendre la phrase de Suzy

Aimer, c’est connaître et se laisser connaître.

On peut se cacher des autres en dissimulant. Mais parfois nous ne cherchons pas seulement à cacher les aspects de nos vies qui nous dérangent, mais nous mettons en avant, nous forçons les aspects de notre personne qui nous gratifient. C’est souvent notre manière de chercher une communion, notre manière d’obtenir l’appréciation des autres. Mais cela peut masquer ce que nous sommes réellement, masquer les côtés négatifs, mais aussi faire de l'ombre aux côtés positifs dont nous sommes inconscients. Cela fausse les relations, la communion.

Je vais donner quelques exemples. Cette tendance peut être discrète, mais elle est souvent évidente (chez les autres !). Quelles sont les choses que je mets au premier plan quand je pense à moi ?

·        Je suis intelligent, j’ai reçu des capacités intellectuelles.
·        J’ai un don de leadership.
·        Je suis visionnaire.
·        Par mon expérience, par mes connaissances, je sais ce qui est juste et l’exprime.
·        Je suis droit, direct et dit ce que je pense.
·        Je suis créatif, imaginatif, plein d’idées.
·        Je sais écouter et encourager les autres.
·        Je suis physiquement attirant.
·        J’ai une nature artistique, des dons dans ce domaine.
·        Je suis spirituel, sachant écouter Dieu et connaître ses pensées.
·        Je suis bon dans les relations, j’ai de l’humour, je suis sympa,
·        J’ai un esprit de service.
Etc., etc.

Beaucoup de ces choses peuvent être vraies. Mais souvent elles deviennent la base de mon identité, le côté que je mets en avant prioritairement. Et au lieu d’être des moyens de communion, elles deviennent des obstacles.

Comment faire de la lumière sur nos comportements, nos moyens biaisés d’exister aux yeux de Dieu et aux yeux des autres ? Est-ce que je suis piégé par un tel comportement ? Ou non ?

Voici quelques affirmations à considérer. Réfléchissons sur nous et sur ceux qui nous entourent.

Appelons XXX le caractère, la qualité qui est au premier plan de mon identité : intelligence, spiritualité, sagesse, etc.

·        Mon XXX impressionne Dieu. Vrai ? Faux ? Et alors ?
·        Mon XXX est le principal don que Dieu m’ait fait. Je suis prioritairement XXX. Vrai ? Faux ? Et alors ?
·        Mon XXX impressionne les autres. Ou, dans l’autre sens, le XXX d’une autre m’impressionne. Vrai ? Faux ? Et alors ?
·        J’aime les personnes qui sont XXX. Vrai ? Faux ? Et alors ?
·        Le YYY d’une personne n’a pas d’intérêt pour moi Vrai ? Faux ? Et alors ?
·        Le XXX déployé par un autre a plutôt tendance à m’éloigner de cet autre. Vrai ? Faux ? Et alors ?
 

Être dans la lumière, c’est être réaliste quant à nous-mêmes. Et ce réalisme permet plusieurs choses. D’abord la communion, la vraie connaissance des personnes. Mais aussi le progrès dans toutes les autres dimensions YYY, ZZZ… que les focalisations qui nous rassurent nous empêchent d’explorer.

Être un disciple de Jésus, c’est être en communion vraie avec les autres, en aimant les autres. Et si

Aimer, c’est connaître et se laisser connaître

Il est important de se connaître soi-même et de confronter notre réalité. Dieu est lumière, il éclaire cette réalité. Se placer dans cette lumière est vital.

La suite de l’épître donne des pistes pour cela. 

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