16.    La prière du Royaume

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Matt 6:5-8 5 Lorsque tu pries, ne sois pas comme les hypocrites: ils aiment prier debout dans les synagogues et aux coins des rues pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense. 6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

7 En priant, ne multipliez pas les paroles comme les membres des autres peuples: ils s'imaginent en effet qu'à force de paroles ils seront exaucés. 8 Ne les imitez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez.

Il y a une prière qui participe du Royaume (v. 10 « que ton règne vienne ») mais il y a des manières de prier qui sont étrangères à ce Royaume. Jésus les développe avant de donner ce qu’est une vraie prière. Deux types de prière qui sont en fait des négations de la prière.

V. 5-6 : la prière des hypocrites, de ceux qui prient avec l’intention de satisfaire leur ego. Une prière dont le but n’est pas Dieu, mais soi-même. Une prière où le moi règne, pas Dieu.

V. 7-8 : la prière qui force Dieu, qui veut l’obliger à passer par où je veux. Le problème n’est pas tant la multiplicité des paroles, mais l’idée de pouvoir forcer Dieu à exaucer la prière par cette insistance. La persévérance dans la prière est nécessaire : Col 4:2 Persévérez dans la prière, veillez-y dans une attitude de reconnaissance. Mais son but n’est jamais de forcer Dieu.

La prière ne force pas Dieu.

Pourquoi ? Parce que Dieu sait ce dont nous avons besoin, infiniment mieux que nous-mêmes. Parce que nous ne sommes pas seuls, mais liés à tous ceux qui nous entourent. Parce qu’il est le Roi et que nous sommes ses sujets. Parce qu’il a des plans qui nous dépassent immensément.

C’est important, tout autant que de ne pas être hypocrite. L’idée même de forcer Dieu est une négation de la prière dont la nature profonde est d’exprimer la dépendance. Reconnaître sa pauvreté d’esprit conduit à pouvoir vraiment prier. Le cœur de la prière, c’est ce que Jésus a exprimé à Gethsémané : Mat 26:39 Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.

Prier, c’est exprimer sa dépendance.

Notre persévérance, l’intelligence de nos prières, notre discernement spirituel modifient l’impact de nos prières. Mais en aucune manière elles ne forcent l’action de Dieu. Elles nous associent à son action, elles nous rendent participants de cette action, mais elles ne la gouvernent pas. Il est le Roi, nous les sujets.

Quel est l’effet  des prières sur  nous ? Des prières pour nous-mêmes et nos besoins comme celles envisagées dans ces versets ? Mais aussi des prières plus vastes, concernant les autres, le monde, les plans de Dieu… ?

 Mat 6:6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. Nous recevons une récompense, nous avons réellement collaboré à l’œuvre de Dieu par ces prières, nous avons fait progresser le Royaume. Et cela même dans les prières pour nous-mêmes : nous sommes des éléments de ce Royaume..

La  prière est le moyen essentiel prévu par Dieu pour connecter nos actions avec lui-même. C’est par la prière que les actions que nous faisons passent du stade de l’indépendance au stade de la participation. C’est parfois difficile de savoir si nos actes sont faits par nous-mêmes ou « au nom du Seigneur Jésus » (Col 3:23), par la chair ou par l’Esprit. La prière est un moyen indispensable pour faire ce joint entre nos actions et Dieu. La prière avant, mais aussi la prière après : il nous arrive souvent d’agir avec hâte. Mais prier après pour remercier ou pour demander pardon assure cette connexion.

Faire toute chose au nom du Seigneur Jésus ? 
 Cela passe par la prière

A suivre.

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